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Radio Numérique Terrestre : le point du SECIMAVI dans Next Impact

12/12/2014

 
NextImpact publie aujourd'hui une interview du SECIMAVI sur la Radio Numérique Terrestre.

Photo
Où on en est-on aujourd’hui du déploiement de la RNT en France ?

Une loi de 2009 prévoyait que le CSA publie un calendrier de déploiement sur toute la France. Dans les faits, le Conseil a pour l’instant limité le déploiement aux  trois villes de Paris, Nice et Marseille, où une centaine de radios indépendantes et associatives émettent d’ores et déjà en numérique.

Il y a donc un début d’offre, mais elle ne représente encore qu’une faible part d’audience face aux géants de la radio, qu’il s’agisse de groupes privés comme NRJ ou RTL ou de Radio France, qui ont fait le choix –pour l’instant- de bouder la radio numérique terrestre, arguant l’absence d’un modèle économique viable. Radio France, par exemple, avait des fréquences réservées, mais a décidé de ne pas les préempter de peur que les investissements ne soient trop importants.

Etonnant, alors que toutes ces radios continuent de consacrer dans leurs budgets plusieurs millions d’euros par an à l’émission en grands ondes, pour couvrir avec ce type de diffusion une audience finalement limitée. Elles n’hésitent pas, en revanche, à fermer leurs portes à l’évolution numérique qui a pourtant investi tous les secteurs de l’économie. La radio est en France la grande absente de la transformation numérique. Dans ce sens, il faut saluer l’esprit entrepreneurial et le volontarisme des radios indépendantes et associatives qui ont -elles- compris le véritable enjeu du passage au numérique de la radio.

Pourtant Mathieu Galet, Président de Radio France, a à plusieurs reprises souligné dans ses récents discours l’importance du passage de la radio à l’ère numérique…

On a l’impression que pour les grandes radios publiques ou privées « numérique » signifie uniquement avoir un site internet et diffuser la radio sur IP. Mais la diffusion sur IP, si elle est adaptée à une écoute dans son salon (et encore, uniquement si le débit internet le permet, ce qui n’est souvent pas le cas dans nos campagnes…) n’est pas adaptée à une écoute en mobilité. Or 30% du volume d’écoute de la radio se fait en voiture ! En voiture, les réseaux 3G et 4G ne permettent pas d’assurer une écoute satisfaisante (manque de couverture réseau ou débit insuffisant dans beaucoup de zones) et en plus ils ne sont ni gratuits, ni anonymes, comme l’est la radio diffusée en hertzien. Voilà pourquoi nous pensons que la radio numérique terrestre a toute sa place en France, en particulier en mobilité. Ce qui manque, à l’heure actuelle, est une volonté politique forte pour en assurer le déploiement.

Vous évoquez un besoin de volonté politique. Qu’entendez-vous exactement ?

Il faut que le CSA et le Gouvernement prennent acte de la nécessité de la numérisation de la radio en France et soutiennent le déploiement de la radio numérique terrestre sur l’ensemble du territoire. Il faut souligner l’importance de la couverture territoriale de la RNT, par opposition à la couverture de la population citée dans la loi. En effet en couvrant quelques grandes villes vous pouvez afficher un taux important de couverture de la population, mais les auditeurs en dehors de ces grandes villes continueront d’être oubliés ! Or, comme nous l’avons vu précédemment, la radio numérique prend tout son sens en mobilité et pourrait efficacement contribuer à assurer une meilleure couverture des zones blanches ou grises de la diffusion analogique actuelle. C’est donc une couverture efficace du territoire qu’il faut assurer en numérique et non pas simplement un déploiement ville par ville.

Vous parliez d’une loi qui définit des taux de couverture en radio numérique : prévoit-elle déjà un calendrier ?

Dans la loi il n’y a pas de calendrier de déploiement de la RNT sur le territoire, ni d’engagement de couverture territoriale à quelque échéance que ce soit. En revanche, et c’est ça l’absurdité de cette loi, les textes prévoient qu’à partir de 20 % de la population couverte en radio numérique, les fabricants ne devront mettre sur le marché que des produits intégrant un tuner numérique en plus du tuner analogique. Or, il faut savoir que le tuner numérique a un coût, qui sera forcément répercuté sur le prix final des produits.

Cette loi imposera donc à l’ensemble des consommateurs français d’acheter tous leurs produits radios plus chers (du radioréveil, à la chaine de salon, à l’autoradio) alors que seul 20% de la population sera potentiellement concerné par la radio numérique terrestre pour une part d’audience que nous estimons à 2% ! C’est une aberration contre laquelle le SECIMAVI se bat depuis de nombreuses années, sans véritable écoute de la part des pouvoirs publics.

La vérité est que cette loi est complètement dépassée aujourd’hui. En 2007, lorsqu’elle a été rédigée, la France avait choisi comme norme de diffusion pour sa RNT le TDM-B, norme qu’elle était le seul pays au monde à utiliser, l’ensemble des autres pays ayant opté pour le DAB/DAB+. Face à cet isolement technologique (qui n’est pas sans nous rappeler celui du SECAM en télévision), il était normal de prévoir des obligations d’intégration dans l’ensemble des produits de puces à la norme T-DMB. Mais aujourd’hui, grâce notamment à l’action du SECIMAVI, la norme DAB/DAB+ a finalement été autorisée en France. Beaucoup de produits numériques en DAB/DAB+ sont d’ores et déjà disponibles sur le marché français et les consommateurs qui souhaitent en faire l’acquisition les trouvent déjà dans les linéaires. Une loi qui impose que l’ensemble des produits radio soit numérique, n’est donc, ni utile ni nécessaire et nous militons pour qu’elle soit abrogée au nom de la liberté de choix des consommateurs.

Les industriels demandent donc que ces obligations de seuil soient abandonnées, pour laisser faire la main invisible du marché…

Mais bien sûr ! Cette volonté de toujours réguler le marché n’amène pas forcément des résultats positifs. Aujourd’hui les produits existent, qu’il s’agisse de produits de salon ou d’autoradios. Le stand Pioneer au récent Salon de l’Automobile en est l’exemple parfait : ils ont présente et démontré un mur complet d’autoradios numériques! Le seuil des 20 % est un faux problème. Le vrai sujet est d’arriver à développer une offre de programmes radio numériques qui suscite l’intérêt et l’engouement des consommateurs. A partir du moment où l’offre de programmes en radio numérique sera aussi riche –voire plus- qu’en analogique et disponible sur l’ensemble du territoire, ne vous inquiétez pas que les industriels sauront livrer aux consommateurs les produits qu’il faut pour en bénéficier, à la maison comme en mobilité !

Que vous répondent le CSA et le gouvernement ?

Sur les normes de diffusion, nous avons obtenu une réponse de compromis : les pouvoirs publics ont accepté l’adjonction du DAB/DAB+ au T-DMB, sans pour autant faire le pas du remplacement, avec pour conséquence un élément d’incertitude pour les radios et les industriels.

Sur l’obligation d’avoir tous les produits radio en numérique dès l’atteinte de 20 % de couverture de la population en RNT, l’attitude des pouvoirs publics est autiste. Ils ne souhaitent pas reconsidérer cette position et refusent d’entendre nos argumentaires en faveur de son abrogation : c’est un dialogue de sourds. Ils nous rétorquent qu’en TNT aussi les industriels avaient été obligés par la loi d’intégrer dans tous les téléviseurs des tuners numériques. Ce qu’ils oublient de signaler est qu’en TNT la date d’extinction de l’analogique (30 novembre 2011) était connue dès 2007 et qu’un calendrier de déploiement très précis avait été mis en œuvre et financé à partir de 2008. Le consommateur savait pertinemment qu’au 30 novembre 2011 il n’y aurait plus d’émissions analogiques et qu’il serait donc obligé de posséder un produit numérique s’il souhaitait continuer à recevoir la télé.

Pour la radio, l’extinction des fréquences analogiques, en particulier de la FM, est un sujet que ni le Gouvernement ni les radios ne souhaitent aborder. Sans perspective d’extinction de l’analogique, même à long terme, la radio numérique aura peu de chances de percer en dehors des zones où les fréquences FM ne sont plus disponibles.

Il faut savoir en outre qu’en télévision, le passage à la TNT a permis la libération de fréquences hertziennes, dites « fréquences en or », très prisées pour leurs caractéristiques de diffusion et de pénétration et qui ont été revendues par l’Etat aux opérateurs télécom pour 2.6  milliards d’euros pour le déploiement de la 4G.

Les fréquences de la bande FM sont loin d’être aussi prisées et on ne pourra pas les revendre à prix d’or aux autres opérateurs du marché. C’est donc moins intéressant pour l’Etat de s’en séparer.

On peut tout à fait imaginer la coexistence de la FM et de la RNT, mais l’offre de programmes numériques à forte audience et le calendrier de déploiement de la RNT font pour l’instant cruellement défaut !

Quel est donc l’avenir de la RNT ?

Nous n’avons malheureusement pas de boule de cristal. Nous attendons la publication d’un pré-rapport du CSA avant la fin de l’année. Dans ce rapport le Conseil est censé exprimer sa vision sur la radio numérique en France et sur les modalités de son éventuel déploiement. Espérons qu’il ne se traduise pas par un simple listing des avantages et inconvénients, sans vraie prise de position.

Et pendant que la France réfléchit, s’interroge et écrit des rapports, la RNT devient une réalité pour tous les pays limitrophes : la Suisse a déjà prévu le scénario d’extinction de la radio analogique, l’Angleterre et l’Allemagne poursuivent le déploiement à un rythme soutenu et l’Italie a déjà 67% de son territoire couvert.

Et en France ? À un moment donné, il faudra arrêter de s’interroger sur le sexe des anges et y aller !


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